jeudi 25 août 2016

Domaine Stéphane Cossais Le Volagré 2008 Montlouis / Cave Monsieur Vin MOUVAUX (59 Lille Marcq Croix Wasquehal Bondues Roncq Tourcoing Roubaix)


Montlouis Le Volagré 2008
Domaine Stéphane Cossais


Nous aurons l'honneur de vous proposer les dernières bouteilles de Volagré 2008 de Stéphane Cossais, étoile filante de Montlouis sur Loire.

Nous publions à nouveau le compte-rendu d'une soirée de 2008 qui s'était tenue à la cave de Mouvaux en compagnie du vigneron.

Les vins seront disponibles en septembre
au prix de 28.00 €
(3 bouteilles maximum par client)

A la dégustation, le vin n'a perdu ni vivacité, ni minéralité. Aucune oxydation à l'horizon. Il garde sa fougue et sa jeunesse de l'époque. On vous avait dit alors que Stéphane produisait les plus grands Montlouis sec, eh bien, c'est toujours le cas.


Parcours de Stéphane Cossais

Aucune attache familial dans le milieu du vin, Stéphane est un autodidacte de la vigne.
Après des études de Marketing et de Communication à Lille (1993), Stéphane va commencer à découvrir le vin et s'y attacher. Un service militaire plus loin, il travaillera pendant 4 ans à l'Orchestre de Lille. Sa passion du vin devient envahissante. Après un an à l'orchestre, il pense déjà à s'installer.


Il participera d'ailleurs à une session de formation d'Eric Dugardin (aux côtés d'Alex Croquet).
1999 est un tournant. Il décide de franchir le pas.
Son objectif est simple : faire du Saumur-Champigny comme le Clos Rougeard.
Problème : l'argent manque. Il s'incrit en formation continue au Lycée Professionnel Agricole de Montreuil Bellay et ne se démonte pas pour se porter volontaire comme stagiaire au fameux Clos Rougeard. Un premier contact téléphonique peu fructueux ne l'arrête pas. Il se présente le 9 avril 1999 chez les Frères Foucault. Jusqu'en septembre, Nadi et Charlie vont le faire tourner en bourrique (ils n'ont jamais pris de stagiaire auparavent). Son insistance payera.
A l'usage, Charlie, le plus réfractaire à prendre un stagiaire, sera le plus instructif pour tout ce qui est technique. La majorité des questions que pose Stéphane se solde pas un : "Ça dépend." Nadi est lui plus loquace en dégustation et les deux compères vont beaucoup partager autour de flacons magnifiques. Et, au fil de cette année chez les Foucault, Stéphane va prendre goût aux grands Chenins blancs secs de la Loire, comme le Brézé du Clos Rougeard. Il change son fusil d'épaule, il produira des blancs secs et il choisit Montlouis comme port d'attache.


Pourquoi Montlouis ? des débuts difficiles.

Montlouis car c'est un terroir qui l'attire.
Montlouis aussi parce que les terres sont plus accessibles financièrement.
Il demandera de l'aide à Jacky Blot sans résultat. Il obtiendra finalement des terres grâce à François Chidaine, par l'intermédiaire des frères Foucault (une fois de plus).
Problème : toujours pas un sou en poche. 2 solutions : la création d'une société ou une souscription auprès des amis et relations (ceux ci financent les débuts de Stéphane qui les rémunèrent en vin pendant 5 ans).

Millésime 2001
Un premier millésime catastrophique. Il vendange maigrement à 12 hl/ha. Son premier vin est élevé en fûts neufs : il en obtiendra un magnifique jus de planche. Deux mois après la mise, les bouteilles se révèlent plein de déviances.
Au niveau commercialisation, ce sera la bérésina. Sur 6000 bouteilles, il en vendra 300, bradées.



Millésime 2002

Il obtient des aides car stéphane entâme une conversion en bio. Il achète quelques barriques
d'occasion. Son banquier continue de le soutenir malgré la mévente des 2001.
2002 sera vendangé trop tard selon Stéphane.

Millésime 2003
9 hl/ha après le gel de cette année 2003. C'est une année difficile qui attend Stéphane avec la mise en recouvrement de ses comptes bancaires puis son éviction de la banque. Côté vignes, à l'époque, il exploite une vigne de rouges dont il fait un rosé qui cartonne.
Il redémarre grâce à ces ventes car tout sera vendu cette année là. Une seconde souscription, une nouvelle banque et un mécène plus tard, c'est reparti.

Millésime 2004
Une année de grande tension même si elle voit s'envoler la réputation des vins de Stéphane. Le propriétaire de ses vignes le poursuit en justice pour non entretien des parcelles (Petite explication : Stéphane est en bio et son propriétaire a plutôt une culture du tout chimique. Pas un brin d'herbe qui dépasse. Stéphane aura gain de cause en conciliation.). Côté vigne, gel et grêle au rendez vous mais très beau millésime. 2004 commence à ressembler aux vins qu'il veut produire. Avec les problèmes de banque, un coup de déprime. Heureusement, le salon d'Angers va le révéler. La presse s'y met. Tout est vendu à la fin du salon et même 3200 bouteilles de 2001 plein pot.
Après avoir essayé des rouges, des rosés, un rosé sec à base de Côt et un Gamay moelleux, il se sépare des vignes rouges pour ne se concentrer que sur les blancs.

Millésime 2005
Très grand millésime qui permet à Stéphane d'affiner sa patte même si il considère que les vins sont encore trop boisés.
12 000 bouteilles.

Millésime 2006
Une erreur dans les tailles fait baisser ses rendements à 7 000 bouteilles produites.

Sa Philosophie

Un esprit critique asserré sur ses vins et un éternel insatisfait (pas au sens péjoratif).
Il passe pour un original ou un mec anormal à Montlouis alors qu'ailleurs, rien ne le démarquerai si ce n'est par la qualité. Ce n'est pas un choix mais un constat car il ne produit que des blancs secs avec de l'élevage pour la garde sur un territoire dévoué à toutes les déclinaisons, des secs aux liquoreux, en passant par les bulles.
Un métier qu'il veut passion mais dont il ne veut pas devenir esclave d'où son choix d'une petite surface (à terme 4/5 hectares maximum soit 15 à 20 000 bouteilles par an), pas de salarié et surtout pas des contraintes commerciales.
Il a 1 vin en tête : un vin qui a une vraie colonne vertébrale, net, droit et précis, qui tient en bouche avec de la longueur, un respect du terroir avec la finesse et la minéralité qu'il apporte et ce supplément d'âme que le vigneron procure.

Terroir


3 hectares aujourd'hui.
Situés sur les premières côtes de Montlouis, juste au dessus du village, les sols sont composés principalement d'argiles à silex sur un sous sol de tuffeau (roche mère calcaire qui affleure). Un terroir peu fertile mais où il faut maîtriser le Chenin, qui est par nature très productif.

Viticulture

Vignes d'une quinzaine d'années
Converti en bio
Travail des sols
Taille sévère à 6 bourgeons fructifères (généralement à 8 dans les autres domaines)
Il évite les vendanges en vert qui augmentent la production sur l'année suivante.
Il adapte ses travaux au millésime.

Oenologie

Récolte à maturité
Vendange manuelle
Tries très sévères
Sulfitage au moment du débourbage et rien jusqu'à la mise en bouteille.
Élevage en demi-muids de plusieurs vins
Pas de recherche de malolactique, le vin se fait seul.

Plus de renseignements au 03 20 24 15 19

Aucun commentaire: